Beyla : l’hôpital préfectoral en crise de médecins et d’électricité
Situé en pleine région forestière, l’hôpital préfectoral de Beyla, construit en 1984 rencontre d’énormes problèmes qui empêchent son bon fonctionnement.
Avec une capacité d’accueil de 46 lits d’hospitalisation répartis entre 4 services dont la pédiatrie, la médecine générale, la chirurgie et la maternité.
Dans ce centre, seulement 13 agents sont au compte de l’État parmi eux, 2 médecins qui s’entraident avec ceux du CNC de la sous-préfecture de Sinko afin de subvenir au besoin des malades.
Mais très malheureusement, cet hôpital souffre d’un manque de personnel qualifié et d’électricité. Face à ses problèmes, les médecins ont attiré l’attention des nouvelles autorités sur la question. Amara Sacko, directeur préfectoral de l’hôpital Beyla a affirmé : « nous avons juste fait une petite installation solaire, juste pour le bloc opératoire. Et maintenant, si c’est en plein jour, l’installation solaire que nous avons faite juste pour le bloc opératoire, nous permet de nous prendre en charge. Et actuellement, comme à Beyla le courant vient de 18h jusqu’à 00h30, donc ça nous permet de stériliser nos boites et tout ça. Quand il y a des interventions la nuit, ça nous permet aussi de faire ses prises en charge là. On a un groupe électrogène mais c’est un groupe qui a une grande capacité, qui consomme énormément..»
Avec le soutien de l’Union Européenne et de l’Agence française de développement, le laboratoire a été équipé de quelques nouveaux matériels au mois d’avril 2021. Mais depuis leur installation, ces machines n’ont jamais été utilisées, faute de formation », a soutenu Ballet Soropogui, biologiste.
Pour ajouter : «les appareils qu’on nous donne, les appareils qu’ils envoient dans le laboratoire qu’on nous forme sur la manipulation de ses appareils. Parce Que quand on nous envoie des appareils et qu’on ne sait pas les manipuler, ça devient un gaspillage.»
Avec les maigres moyens, l’hôpital préfectoral de Beyla arrive à soulager beaucoup de ses patients.
La préfecture de Beyla située à 250 km de la capitale guinéenne souffre presque d’un manque de personnel dans tous les services publics.
Mohamed Sylla