C’est un dossier de plus qui vient entacher l’administration guinéenne dans son fonctionnement, avant les événements du 5 septembre dernier.
Le procès dans lequel comparaissent des présumés trafiquants de matricule pour accéder de la fonction publique, a continué le mardi 23 novembre au tribunal de première instance de Kaloum.
Au sortir de l’audience qui a dévoilé d’autres facettes du dossier, Alpha Seny Camara, procureur auprès dudit tribunal, a partagé avec la presse, le saignement financier causé par cet acte illicite dont seraient auteurs, certains hauts cadres et même des ministres de la République. « Il y a eu des agents, certains fonctionnaires qui sont parvenus, par le billet de la corruption pour les uns, par souci d’aider pour les autres, qui ont eu à prendre des matricules qui appartiennent à tel fonctionnaire au profit de quelqu’un d’autre qui n’est même pas fonctionnaire. Cette opération au niveau de la fonction publique a fait que l’État a perdu à date près de 427 milliards de francs guinéens », a-t-il confié.
Des avocats de la partie civile ont aussi ajouté que des révélations seront faites lors des prochaines audiences par les prévenus notamment, les procédés de vente des matricules des fonctionnaires confirmés à d’autres non habilitées.
Bintou Soumah