Siguiri : le racket fait sa loi à la frontière guinéo-malienne
Guinée – La frontière guinéo-malienne, située à 74 km du centre-ville de Siguiri, est l’un des lieux stratégiques de rackets des passagers qui souvent, passent tout leur temps entre la Guinée et le Mali dans le cadre du commerce.
Épuisées de toujours subir, ces commerçantes ambulantes montrent leur désenchantement face à certains comportements des autorités Maliennes et de la Guinée.
Rencontrées, ces commerçantes de nationalités guinéennes, expliquent les faits : « aujourd’hui, nous les commerçantes, sommes les plus vulnérables parce que nous sommes rackettées chaque jour. Tous les jours, nous partons vers le Mali pour des achats mais chaque jour que Dieu fait, nous sommes obligées de payer 2000 CFA que tu ais une pièce d’identité et tout les nécessaires ou pas, tu vas payer c’est obligatoire ».
Et de poursuivre : « vraiment, nous demandons à l’État guinéen de revoir cette situation sinon nous sommes vraiment fatiguées. Pour nous, la Guinée et le Mali sont de même mais malheureusement, c’est le contraire à la frontière. Les agents du Mali ne regardent même pas les commerçantes ambulantes guinéennes, trop c’est trop, dénoncent-elles sous l’anonymat.
Quant au côté guinéen, certaines autorités ne cachent rencontrées à la frontière Kourémalé-Guinée n’ont pas caché leur affirmation : « les rackets sont égaux des deux côtés, les Maliens font aux Guinéens et les Guinéens également font aux Maliens, c’est vice versa. Du côté guinéen, même si tu as toutes les pièces nécessaires mais si tu es malien, tu vas payer, donc ce n’est pas seulement le Mali », a confirmé un responsable de la frontière guinéo-malienne sous le sceau de l’anonymat.
Force est de reconnaître que la frontière guinéo-malienne est devenue un véritable calvaire des commerçantes ambulantes guinéennes alors que les gouvernements de deux pays devraient prendre des dispositions utiles, pour soulager les citoyens de ces deux pays.
Depuis Siguiri, Koutoubou CONDE pour 24henguinee.com