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Conakry : Charles Wright vent debout contre les mauvaises pratiques

Guinée – Le mardi 12 avril, le procureur général près la cour d’appel de Conakry a poursuivi sa série de tournées d’inspection inopinées dans les commissariats de police, les escadrons de gendarmerie mobile des communes de Kaloum et de Dixinn ainsi que les tribunaux de première instance de Conakry.

Ainsi, les tribunaux de Premières Instances de Kaloum, Mafanco et de Dixinn, la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), le commissariat central de Kaloum, l’escadron gendarmerie mobile Nº1 de Kaloum, le commissariat spécial du stade du 28 septembre, la compagnie Gendarmerie territoriale de Dixinn, la Direction générale de l’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM) et le commissariat urbain de police de Mafanco, ont eu le privilège de recevoir le procureur général Alphonse Charles Wright et ses plus proches collaborateurs.

Partout sur son passage, cet ancien juge a tenu à rassurer les OPJ, de sa volonté de travailler avec tout le monde sans exception aucune. Il a, à cet effet, précisé que son objectif est que la Guinée soit citée parmi les pays défenseurs des droits humains.

« Je crois qu’avec ces surveillances et ces inspections inopinées, nous réussirons à pouvoir atteindre le bout du tunnel dans l’intérêt de la bonne administration de la justice de notre pays », a-t-il déclaré.

Le procureur a, également, noté sur son passage, une réelle satisfaction du professionnalisme des OPJ qui, selon lui, ont pris conscience de leur responsabilité.

« Aujourd’hui, il y a une acceptation dans la culture des officiers de police judiciaire et des procureurs d’instances. Il faudrait qu’on s’habitue au fait d’être contrôlé. Et aujourd’hui, ils ont été les premiers à témoigner des bienfaits de ces différentes inspections. Ce qu’on a trouvé sur le terrain, c’est que de part et d’autre, nous sommes à moitié satisfaits. Satisfaits pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui ils sont conscients que les manquements que nous avons relevés sont des manquements objectifs, notamment : l’absence des registres de garde à vue, ce qui n’est pas du tout normal parce que quand vous privez les citoyens de leurs libertés, vous devrez quand-même dire si leurs droits ont été notifiés, si l’heure par rapport à la garde à vue a été respectée », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le procureur a regretté l’absence de procès verbaux de garde-à-vue tel que prévu par les dispositions de l’article 105 du code de procédure pénale et 85 du même code.

 

A.I.C

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