Création la Cour de répression des infractions économiques et sociales : ce qu’en pense Dr Ousmane Kaba
Dr Ousmane Kaba, cet ancien ministre de l’économie et des finances, s’est exprimé sur la création de la Cour de répression des infractions économiques et sociales (CRIEF) par ordonnance du numéro de la junte.
Invité chez nos confrères de FIM FM dans l’émission Mirador, cet économiste aguerri a salué cette initiative avant de catégoriser les types de corruptions.
«Moi je suis satisfait du CNRD parce qu’ils sont en train de bâtir patiemment l’arsenal légal et juridique qui permettrait de combattre la grande corruption en Guinée. En gros, vous avez trois types de corruption pour les caractériser. Vous avez ce que l’Etat doit gagner et que l’Etat ne gagne pas. Donc çà, ça traite de tout ce qui est évasion fiscale, tout ce qui est détournement des impôts, des taxes. De l’autre côté, vous avez tout ce que l’Etat a dépensé et a mal dépensé. Là également, la cour est compétente. Ensuite vous avez les organismes publics, les EPIC, les EPA. Toutes ces entreprises qui malmènent les ressources publiques au profit d’intérêts privés».
Dans ses explications, le président du PADES estime que cette Cour doit commencer par les voleurs d’aujourd’hui et ensuite s’attaquer aux voleurs d’hier.
« Ce qui est vrai ou ce qui est logique, c’est de commencer par les voleurs d’aujourd’hui et ensuite parce que simplement la documentation est là, tous les événements sont récents. Cela ne dit pas qu’on ne va pas aller derrière les voleurs d’hier, mais commençons par les voleurs qui sont là, tout de suite, qui ont bloqué le système. Et ensuite, on pourra toujours remonter dans le temps ».
Mohamed Sylla