Détournement de plus de 40 milliards : deux anciens ministres d’Alpha Condé visés par une plainte

Certains anciens responsables du défunt parti politique au pouvoir, le RPG, traversent des périodes de turbulences.

Après Albert Damantang Camara et Amadou Damaro, c’est au tour d’Aissatou Diallo et Oyé Guilavogui, tous les deux anciens ministres de l’environnement du régime d’Alpha Condé.

Le dossier a été ébruité au profit de la rencontre entre le ministère de l’Administration du territoire et les organisations paysannes, le jeudi 11 novembre, au palais du peuple, par Mody Oury Moringa Diallo, président de la Fédération guinéenne des promoteurs de la filière moringa.

« C’est plus de 40 milliards de détournement par rapport à nos projets. La plainte a été effectivement déposée à la brigade de recherche située aux alentours de la plage Titanic. Nous l’avons déposée depuis le 05 de ce mois, et jusqu’à présent nous attendons la suite. Nous revenons tous les jours à la charge pour expliquer à cette brigade, notre vœu de voir s’accélérer ce dossier. Nous attendons d’être rétablis dans nos droits pour pillage de projets et de programmes de développement. Vous vous souviendrez de la campagne de reboisement de 2018 qui a été baptisée Le moringa à l’honneur, il y a eu une enveloppe de 500 mille dollars de financement », a-t-il confié à nos confrères de Guinee114.com.

Poursuivant, Mody Oury a rappelé : « il vous souviendra également que la campagne de reboisement qui a suivi, c’est le moringa qui était au cœur de cette campagne. Celle-ci a été financée à hauteur de 17 milliards fois deux selon les dires des cadres de l’administration forestière ».

« Alors que le même président, Alpha Condé, qui est allé faire le lancement de cette campagne à Khorira, nous a adressé une lettre nous disant que la distribution des graines et la promotion des plantations dans toutes les régions de la Guinée allaient être de notre ressort. Malheureusement, on nous a utilisés juste pour former 200 écogardes forestiers à l’échelle nationale. Dès après cette formation, on nous a écartés du processus. On ne sait pas à date à quoi ont servi ces montants », a-t-il laissé entendre dans sa conclusion.

Mohamed Sylla