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Fria : la cité d’alumine tend à devenir la cité des ordures

Longtemps réputée « Petit Paris », la ville de Fria s’écroule de nos jours sous le poids des tas d’immondices qui jonchent les artères principales de la commune urbaine. C’est une situation qui perdure depuis plus d’une décennie et les autorités locales ont encore du mal à assainir convenablement la ville. 

Des dépotoirs sauvages sortent de terre chaque jour et à des endroits stratégiques de la ville. Partout et à tout instant, ces ordures cohabitent même avec nos enfants dans les écoles et les malades dans les structures de santé. Les cités ouvrières qui ont été depuis les premières heures de l’indépendance l’illustration parfaite du bourgeois en campagne sont des promotrices de cette insalubrité grandissante dans le jadis « Petit Paris ». 

Il faut avoir le nez bouché et les yeux fermés pour se balader sans remords dans des quartiers comme Sabendè, Katourou, Aviation, ou encore Alpha yaya où les ordures règnent en maître et dictent leurs lois. Une odeur nauséabonde accompagnée parfois d’une fumée suffocante agrémentent le triste visage de l’actuelle ville de l’alumine.

Fria est devenue l’ombre d’elle-même et elle n’est pas prête à restaurer son image d’antan. La mairie qui a pour tâche de la rendre salubre, manque de moyens adéquats pour y faire face selon le premier responsable de la commune Elhadj Lansana Boffa Camara. 

Des opérations de ramassage périodique sont parfois initiées par la mairie en collaboration avec la préfecture et la société Rusal, sauf qu’elles sont insuffisantes. 

La cité de l’alumine a besoin d’une réelle politique de lutte contre l’insalubrité pour se toiletter comme elle le faisait dans les temps. Labilé Lamah, secrétaire général de la commune urbaine de Fria, nous a laissé entendre qu’un projet dans ce sens est en phase d’élaboration et qu’il sera bientôt conclu afin de lutter efficacement contre les ordures de cette juridiction. 

En attendant de poser un constat différent de celui de ce matin, nous croisons les doigts, fermons les yeux et serrons fort les dents en implorant Dieu pour qu’il sauve notre belle cité Fria.

De Fria, Fodé Gouly Camara pour 24henguinee.com

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