Kindia : attaque à mains armées, pas de perte en vies humaines mais des millions emportés
Les coupeurs de route continuent de faire mal aux passagers qui pratiquent l’intérieur du pays. Ces malfaiteurs profitent de la plupart des lieux sombres ou des lieux dégradés. Le dernier cas date du lundi 03 janvier sur la nationale Kindia-Conakry aux environs de 02h30.
C’est un minibus en provenance de Kissidougou qui avait à son bord 17 personnes, qui a été attaqué par des bandits à Débelén, situé à 15 km de la ville des agrumes. Pas de perte en vie humaine mais plusieurs biens ont été emportés dont plus 12.000.000 GNF.
Mory Bérété nous raconte sa mésaventure « Hier nuit aux environs de 2h30, on quittait Kissidougou pour Conakry. On a dépassé Kindia et à 10 km de Débelén carrefour, il y a une partie sur la route qui est complètement dégradée qui fait qu’on ne peut pas accélérer. Je partais doucement, j’ai vu deux personnes sur la moto derrière moi, ils sont venus brusquement me dire maître il faut garer, moi je pensais que c’est la brigade qui m’avait dépassé qui me pourchassait et donc j’ai garé. J’ai vu maintenant qu’ils sont descendus sur la moto avec des armes, l’autre a directement braqué l’arme vers moi et m’a dit maître éteint la voiture et donne-nous la clé. J’ai un ami qui voulait s’imposer de ne pas donner la clé, je lui ait dit non, si on t’arrête tu manifestes seulement ils vont te faire du mal. J’ai obéi et le bandit m’a demandé d’aller ouvrir le coffre et le capot, j’ai fait, il a contrôlé et il n’a pas vu d’argent. Ensuite, il a dit d’où vous venez, j’ai dit nous venons de Faranah avec seulement des étudiants. Maintenant il a dit vous donner 50.000.000 sinon je vais tirer sur tout le monde, j’ai dit alors vous allez tirer sur beaucoup de personnes parce que je ne suis pas gardien de la Banque ni de la SAG, si tu vas tirer tu vas tirer sur nous tous ».
Poursuivant, il a indiqué : « avant que je ne finisse de parler avec lui, j’ai vu d’autres sortir de la brousse et ont commencé à fouiller les passagers, prendre des téléphones, de l’argent, des sacs qui contenaient des habits etc… Mon apprenti qui n’a pas donné le téléphone ils ont tirés en l’air trois balles et tout le monde était paniqué. Ils étaient tous habillés en gilets des gendarmes et chaussures militaires mais pas en tenue militaire.
Dessus de la situation qu’il a vécu, ce conducteur remonté contre les agents de la sécurité routière demande aux autorités compétentes de prendre des mesures idoines pour la sécurité des voyageurs.
« Tout ce que je demande aux autorités, c’est de nous aider à sécuriser la route. Les pick-up qui sont censés contrôler ne bougent pas, ils ne font ni patrouilles ni rien. Quand ils vous arrêtent, ils ne demandent que les documents et l’argent. Ce n’est pas l’argent qui compte mais la sécurité des personnes et de leurs biens. on n’est pas sécurisé même en ville nous-mêmes sommes attaqués », a-t-il conclu avec déception.
A.I.C