Kindia : le tissu « faré yaré » devient un objet de convoitise malgré la décision des autorités
Guinée – Le gouvernement guinéen a interdit cette semaine, l’importation et la commercialisation du textile contrefait communément appelé faré yaré. Cette mesure vise à encourager la production locale.
A Kindia, beaucoup de citoyens critiquent la décision des autorités. Ils se ruent vers le tissu chinois, vendu à un vil prix.
Au grand marché, un attroupement se forme autour des vendeuses de faré yaré.
« Je ne peux pas acheter les bazins de Bamako. Quant au tissu faré yaré, 3 pagnes suffisent pour habiller 3 enfants.
Bamako et les autres tissus sont chers.
Nous aimons bien la production locale mais si le prix est exorbitant, on ne peut pas acheter, a affirmé Mamadama Doumbouya.
Assise sous le hangar, Fatoumata Camara, teinturière, attend un client depuis une semaine.
Le textile contrefait a porté un coup dur à la production locale.
« Les chinois viennent acheter nos habits pour aller les plaquer dans les machines. Le gouvernement guinéen doit aider les femmes de Kindia sinon nos activités seront vouées à l’échec. Il n’y a pas de vente », a indiqué la teinturière.
Les vendeuses du tissu faré yaré désapprouvent la décision des autorités. Elles affirment que le gouvernement guinéen veut les anéantir. Les marchandises chinoises sont importantes pour elles et pour certains citoyens qui n’ont pas assez de moyens.
Elles prient le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya, de laisser le tissu faré yaré faire son temps.
Les produits chinois devenus plus compétitifs que les produits locaux.
Ils constituent une bonne affaire.
Depuis Kindia, Ibrahima sory Traoré pour 24henguinee.com