La Cour de répression des infractions économiques et financières est-elle un instrument de règlement de compte? La Ministre de la Justice répond!
Le jeudi 2 décembre dernier, par ordonnance, le Colonel Mamadi Doumbouya créait la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Suscitant des polémiques pour certains et un début de réponses pour d’autres, la ministre de la justice a apporté quelques points d’éclaircissement sur la CRIEF sur le plateau du journal de 20h, le vendredi 3 décembre dernier.
A la question de savoir si les personnes mises en cause bénéficieront de la protection de la loi et de ses avantages, la garde des seaux a affirmé : « les droits seront garantis parce que nous allons faire application du code de procédure pénale et de toutes les lois spéciales qui ont été votées par la Guinée, le code de procédure pénale prévoit des mécanismes qui garantissent la tenue d’un procès équitable. Par exemple, dans l’ordonnance, il est prévu la garantie fondamentale de la mise à disposition d’un avocat commis d’office si les parties n’en ont pas ».
La CRIEF est-elle un règlement de compte ou un instrument politique? La ministre de la justice précisera : « absolument rien de politique. Le président de la transition et ses collaborateurs que nous sommes, cherchons juste à normaliser la Guinée. La création de cette Crief est un signal fort à l’endroit de tout le peuple de Guinée pour leur dire qu’il n’y aura plus d’impunité dans la gestion de la chose publique, que quelques personnes ne peuvent pas accaparer la chose publique et penser pouvoir ne pas être jugées et punis s’ils sont reconnus coupables. Ensuite, c’est un message de bonne foi envers nos partenaires pour leur signifier que la Guinée est en pleine mutation, que nous prenons l’engagement de sévir contre les malversations qui auront lieu dans notre administration. La CRIEF n’est pas un instrument de règlement de comptes encore moins de chasse aux sorcières, c’est un instrument de normalisation ».
Avant la mise en place de la CRIEF, explique la ministre Yarie Soumah, d’autres juridictions s’occupaient des dossiers de questions économiques. Et à date, ajoute-elle, « A date, il y a 40 dossiers qui sont classés dans les tiroirs et qui n’ont pas connu de traitement. Donc c’est pour remédier à cela parce que nous, nous nous sommes engagés à traiter ces dossiers jusqu’à l’aboutissement de décisions de justice. C’est un des motifs qui nous a poussés à créer la Crief ».
A.I.C