Renvoi du procès de l’ancien directeur central de de la Police Judiciaire (réactions des avocats)
L’ancien directeur central de la Direction de Police Judiciaire Aboubacar Fabou Camara et le commandant de la brigade de recherches et d’investigation Mohamed Lamine Simankan sont poursuivis pour des faits de violences volontaires, d’atteinte à la vie privée et de violation de domicile.
Ils devraient être entendus le lundi 07 février 2022 à la cour d’appel de Conakry. Absents du procès, les avocats de la défense ont indiqué à la cour qu’ils viennent d’être constitués. Ils ont demandé un renvoi du procès le temps pour eux de prendre connaissance du dossier.
« Cette demande est inopportune dans la mesure où l’objectif d’une partie civile, ce n’est pas d’emprisonner quelqu’un mais c’est la réparation », a expliqué Me Fodé Chérif, avocat de la défense.
De leur côté, les avocats de la partie civile par l’entremise de Me Pépé Antoine Lamah, ont demandé à la cour de rejeter la sollicitation du renvoi. Ils ont plutôt voulu que la Cour ordonne l’exécution des mandats d’arrêt qui avaient été décernés contre Fabou Camara et Mohamed Lamine Simankan
« Après que la cour se soit prononcée sur la question en mettant l’affaire en délibéré, nous étions déçus quand-même que la cour qui était dessaisie revienne encore pour dire que le mandat d’arrêt ne sera pas exécuté. C’est juridiquement inadmissible. Un mandat d’arrêt est exécutoire nonobstant tout recours », a laissé entendre Me Antoine Lamah, l’un des avocats de la partie civile.
Le procès est renvoyé au 14 février pour statuer sur la nécessité d’exécuter les mandats d’arrêt.
À rappeler que Fabou Camara est également poursuivi dans un second dossier pour des faits d’arrestation arbitraires, violence et menaces.
Justin Leno