Dette intérieure : « le CNRD a trouvé un déficit de 4000 milliards GNF », dixit le porte-parole du Gouvernement
Guinée – L’un des héritages que le défunt régime a légué au CNRD, est bien sûr cette redevance de l’Etat envers des entreprises qui ont démarré l’exécution de certains chantiers.
Au profit de son passage chez nos confrères de Fim Fm, le porte parole du Gouvernement de transition, Ousmane Gaoual, a abordé le sujet.
« Nous avons trouvé un pays avec un déficit énorme de 4.000 milliards de francs Guinéen. Ça, c’est la dette intérieure de notre pays », a-t-il affirmé.
Poursuivant, il précisa : « pendant longtemps, les gouvernements précédents n’ont payé en réalité que des salaires. On ne payait pas la dette intérieure. On ne fait pas d’investissement, tous les autres secteurs étaient quasiment à l’abandon ».
« Ça veut dire quoi pour les Guinéens? Ça veut dire si on prend tout le budget de la Guinée et qu’on veut le mettre dans la peau de la dette, on ne peut pas couvrir, parce que c’est 4 000 mille milliards et de l’autre côté 3000 milliards. Donc, ça fait que c’est quelque chose d’assez important”, ajoutera-t-il.
Dans sa communication, Dr Ousmane Gaoual a rassuré que l’Etat, après vérification, s’acquittera de ses dettes. “La datte intérieure n’est pas remboursée pour l’instant, elle est colossale. Nous sommes en train de voir quelles sont les dettes prioritaires à rembourser en 2022 et quelles sont celles qui nécessitent un rééchelonnement ».
Sur la question des dettes, il a évoqué des inquiétudes : « parce que toute cette dette en majorité, elle est virtuelle. Parce que ce sont les dettes qui sont créées sans investissements réels. Quand on est arrivé, on a trouvé par exemple sur les rues de Conakry et la voirie plus de 200 millions de dollars qui étaient investis. C’est-à-dire, cet argent était décaissé et payé, mais le travail n’était pas fait. Combien de chantiers sont dans ce cadre là où l’Etat déclare une dette et puis le travail n’est pas fait? Et ça, c’est très important dans l’exercice qu’on va faire de clarifier les choses et savoir quelles sont les entreprises auxquelles l’Etat doit réellement ».
A.I.C