« La Guinée ne se construira pas sans des ouvriers de qualité », Ministre Alpha Bacar Barry
L’installation de Dr Youssouf Boundou Sylla, nouveau secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, a eu lieu le vendredi 26 novembre dans les locaux dudit ministère.
L’occasion a été mise à profit par le ministre Alpha Bacar Barry, pour interpeller le secrétaire général entrant sur le chantier qui attend leur département.
« Nous sommes les orphelins d’un système, nous sommes à la traîne, nous sommes aujourd’hui dans un grand besoin de reconstitution et de refondation. Notre secteur est oublié, il faut le mettre à la lumière pour que tout le monde le voie afin qu’on puisse comprendre que la Guinée ne se construira pas sans des ouvriers de qualité, sans les enfants intégrés, sans une réinsertion socioprofessionnelle de ses enfants ».
Pour Alpha Bacar Barry, la Guinée est un chantier qui a besoin des techniciens hautement qualifiés : »la Guinée ne se développera pas si nous n’avons pas une main-d’œuvre qualifiée, si nous n’avons pas une force de travail capable de prendre en charge notre économie réelle et surtout la production nationale ».
Faisant l’état des lieux des institutions sous sa tutelle, le ministre Alpha Bacar a déploré : « nous avons une situation où nous avons des écoles sans programmes, nous avons une situation où nous avons des écoles qui ont des programmes mais qui n’ont pas d’infrastructures, donc pas de salles de classes. Nous avons vu des écoles qui accordaient une petite place à l’hygiène et à la salubrité dans laquelle les enfants devaient pouvoir évoluer. Nous avons des écoles qui ne connaissent pas le digital, qui n’ont jamais vu du contenu digital pour certains. Nous avons des écoles qui sont mal gérées, qui sont très mal gérées. Nous avons des écoles qui sont vétustes qu’il faut réhabiliter ».
Et de toucher du doigt, la situation des ressources humaines : « nous avons un système éducatif où des hommes et des femmes se sont employés pendant 30 et 40 dernières années à travailler très dur, à travailler sans rémunération et qui ont aujourd’hui l’âge d’aller à la retraite et nous avons donc l’obligation de constituer la relève ».
A.I.C